Si vous avez démarré la GTMC par Langeac, alors vous êtes passés par la ville de Saugues, épicentre d’une des histoires légendaires les plus populaires de France : la bête du Gévaudan.
Un animal rôdait dans la montagne... Quoi qu’un ou plusieurs monstres, de l'avis de certains. Lorsqu'on découvrit les corps mutilés des premières victimes, on lui donna enfin un nom : la Bête.
L'histoire débuta vers 1764. La Bête attaqua près d'un village et les habitants la surprirent en train de s'abreuver du sang qui s'écoulait de la gorge d'une de ses victimes. Plusieurs témoins décrivirent alors une bête, longue, basse, plus grosse qu'un loup, rousse avec une bande noire tout le long du dos, des puissantes griffes, une grosse tête, une gueule énorme et une queue très poilue que la bête agitait en grognant. Les autorités locales firent appel au gouverneur militaire de la province et une grande campagne destinée à chasser la bête débuta, mais ce ne furent que des loups qui furent abattus. Échappant aux recherches des soldats, la Bête s'enfuit vers l'Ouest.
Le 30 septembre 1764, la Bête fut tirée à trois reprises, à courte distance. Sous le feu nourri, elle s'effondra en hurlant, mais réussit à se relever et à s'enfuir. Après cette escarmouche, les agressions cessèrent. La Bête avait disparu. Cependant, les affiches placardées un peu partout dans les villages voisins montraient l'image d'un animal féroce et sanguinaire. Les représentations de la bête furent diffusées un peu partout et elle devint rapidement mythique. De 1764 à 1767, deux animaux furent abattus, l’un identifié comme un gros loup, l'autre comme un canidé s'apparentant au loup. Le gros loup fut abattu par François Antoine, porte-arquebuse du roi de France, en septembre 1765, sur le domaine de l'abbaye royale des Chazes. À partir de cette date, les journaux et la cour se désintéressèrent du Gévaudan, bien que d'autres morts attribuées à la Bête furent déplorées ultérieurement.
Le second animal fut abattu par Jean Chastel, enfant du pays domicilié à La Besseyre-Saint-Mary, le 19 juin 1767. Selon la tradition, l'animal tué par Chastel devait être la Bête du Gévaudan car, depuis cette date, plus aucune mort ne lui fut attribuée.